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Pourquoi Paris n’arrive pas à être « magique » ?

« Paris est magique ! Paris est magique ! » Ce chant officiel des supporters du Paris-Saint-Germain continuera très certainement à faire vibrer les tribunes du Parc des Princes pendant encore de longues années. Pourtant, après leur récente élimination par Manchester United en huitième de finale de Ligue des Champions au terme d’un scénario plus qu’improbable, force est de constater que la principale magie de Paris est plutôt une magie noire qui se retourne contre eux pour leur faire perdre des matchs absolument imperdables.

Nul autre club dans l’histoire de la Ligue des Champions n’avait été éliminé après avoir remporté le match aller à l’extérieur 2 buts à 0, tout comme nul autre club n’avait jamais été éliminé après avoir gagné le match aller à domicile sur le score de 4 à 0, comme le PSG il y a deux ans face à Barcelone. Et pourtant, dans les deux cas, Paris a fini par être éliminé, comme par magie.

Une tradition du « comique »

Tout a déjà été dit sur la fameuse « remontada » du Camp Nou, qui aura vu le Barça battre le PSG 6 buts à 1, avec 3 buts dans les cinq dernières minutes pour éliminer une équipe parisienne qui pensait alors avoir touché le fond de la honte footballistique. Ironie du sort, leur bourreau d’alors se nommait Neymar Junior. Aujourd’hui à Paris, le brésilien a raté les deux derniers huitièmes de finale de Ligue des Champions pour cause de blessures, l’an passé pour deux défaites face au real Madrid et cette année donc pour l’humiliation mancunienne. Une absence chère payée pour le joueur le plus cher du monde et ses 222 millions d’euros.

Mais mettre sur les épaules du seul Neymar la catastrophe de mercredi dernier serait bien réducteur. Déjà, avant l’arrivée des qataris, Paris a toujours eu un problème de mental qui les a souvent fait frôler avec les affres de la relégation en championnat, et leurs résultats étaient souvent synonymes de moquerie par la France du foot, comme leur défaite en finale de Coupe de la Ligue face à Gueugnon en 2000, ou les tracas du duo Fernandez-Anelka illustrés par les Guignols de l’Info. De cette triste époque, seul Pauleta aura permis au club parisien de sauver les meubles, sans jamais inquiéter l’ogre lyonnais de l’époque.

Même les pétrodollars ne font pas tout

Mais avec l’arrivée des qataris au pouvoir en 2011, les supporters parisiens pensaient enfin pouvoir moucher les sarcasmes des lyonnais et marseillais et, après un premier échec en championnat face à Montpellier, ils remportaient enfin un nouveau titre de champion de France et, à part la concurrence de Monaco pour un temps, ils sont depuis incontestés au niveau national. Mais les habitudes ont la vie dure, et si les autres clubs ne rient plus de la suprématie parisienne en championnat, leurs improbables échecs successifs en Ligue des Champions forcent le respect tant ils sont abracadabrantesques. Une mauvaise passe de Kehrer d’entrée de match, une boulette d’amateur de Buffon sur le second but et un penalty à la limite de l’injustice à la dernière seconde. Le scénario est tellement grotesque qu’il paraît impossible, mais il faut croire qu’impossible n’est pas parisien, en tout cas en ce qui concerne le pire.

Désormais, Paris n’a que la Coupe de France à aller chercher, tant le titre en Ligue 1 est une certitude. Les supporters s’enthousiasmeront peut-être encore pour Mbappé, l’espérant le voir marquer à chaque journée pour établir de nouveaux records de précocité, devant tous les autres buteurs du championnat.

Mais probablement que le cœur ne sera pas vraiment à la fête même en cas de doublé, car cette élimination face à MU semble encore plus douloureuse que la « remontada », car ce n’était pas la meilleure équipe du monde en face, mais une équipe anglaise privée de ses meilleurs joueurs et avec de nombreux jeunes dans le groupe. Dernière preuve que ce n’est pas Manchester, auteur d’un match médiocre, qui a gagné, mais bien Paris, auteur pourtant d’un bon match, qui a perdu. Et cette faillite mentale interroge sur les capacités qu’aura le club parisien à aller chercher la Coupe aux Grandes Oreilles, eux qui n’ont jamais passé les quarts de finale.

Pour les sortir de cette incroyable psychose et survivre à ce nouveau sommet de ridicule, Tuchel et ses hommes auront bien besoin d’un peu de magie.

 

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