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Football : Lutte contre le dopage

En matière de dopage, les témoignages de gens de l'intérieur sont plutôt rares. Toutefois, il est clair aussi qu'il y a déjà eu des témoignages, en particulier de footballeurs très connus. Et leurs témoignages ont souvent été passés sous silence. Par exemple celui du goal de l'équipe d'Allemagne de 1982, Harald Schumacher, qui avait exposé son point de vue sur le dossier des pratiques dopantes dans le football. Il existe également un livre très documenté réalisé par un journaliste, Eric Maitrot, Les Scandales du sport contaminé, publié en 2003 chez Flammarion. Cette enquête journalistique a abordé franchement, à côté des autres sports, certains dossiers du football

En quoi le dopage dans le football peut-il être différent de celui des autres sports ?

Gérard Dine : A priori, il n'y a pas de raison qu'il soit différent. Le football est une discipline physique très exigeante, qui demande de l'endurance, de la puissance musculaire, de la résistance musculaire. Cela revient à dire que plusieurs produits dopants ou méthodes dopantes sont utilisables et intéressants. Par exemple, on peut renforcer la puissance musculaire avec les hormones de croissance, les facteurs de croissance. On peut lutter contre la fatigue avec la testostérone, on peut améliorer l'endurance au niveau du transport d'oxygène avec l'EPO ou les transfusions sanguines. Le procès qui avait été mis en place autour de la Juventus de Turin en 1998, lorsque l'instruction a démarré, révélait que ces approches scientifiques dopantes étaient d'actualité dans l'environnement du Calcio italien, et cela depuis une dizaine d'années.

Adil : Y a-t-il des preuves concernant l'accusation portée contre le Real Madrid ou juste des rumeurs qui visent à salir la "maison blanche" ?

Gérard Dine : Concrètement, en tant que scientifique et individu, je ne dispose d'aucun élément objectif par rapport à ce qui a été révélé par les enquêtes journalistiques du Monde et de L'Equipe. Je connais le dossier de la Banque du sang espagnole révélé en début d'année, parce que les responsables supposés de cette Banque du sang sont très bien identifiés comme des acteurs possibles du dopage dans le cyclisme. La connexion avec le football était suspectée d'après les rumeurs, mais les éléments journalistiques de la semaine dernière sont les premiers éléments qui indiquent que cette connexion puisse exister. Donc je crois qu'il faut être très prudent. Je pense que nous ne sommes probablement qu'au début d'un dossier qui aura peut-être des rebondissements, avec d'autres retombées journalistiques, ou des révélations venant d'acteurs eux-mêmes du dossier espagnol.

Vairelles : Pensez-vous que le dopage soit institutionnalisé au sein de certains grands clubs français ?

Gérard Dine : Très honnêtement, non. Mais bien entendu, je ne suis pas capable de donner un avis exhaustif. L'impression qu'on peut avoir à travers les retours confidentiels des cellules antidopage créées sur le territoire français, qui sont domiciliées au niveau des hôpitaux, comme dans mon établissement, c'est que s'il y a dopage dans le football français, il s'agit a priori de pratiques ponctuelles, probablement individuelles, et où il n'y a pas d'encadrement scientifique, comme celui qui a été évoqué pour Turin.

En fait, le plus gros problème pour ce dopage ponctuel aujourd'hui, c'est le manque d'informations, de communication, et c'est surtout le fait que le suivi biologique longitudinal que doit faire le football n'est pas transparent quant aux résultats obtenus. Il est probable également qu'une des voies de dopage, comme pour d'autres sports, ce sont les compléments alimentaires, qui posent un réel problème à cause de contaminations par des molécules dopantes volontaires de la part des industriels. On est là tout près de la contrefaçon, en fait.

Jallaix : Il existe depuis quelques années une intensification de la fréquence des matches, soit un tous les trois jours. Est-il vraiment possible de tenir un tel rythme sans se doper ?

Gérard Dine : C'est une très bonne question. Le dopage peut apparaître quand les corps n'arrivent plus à suivre les cadences. Bien évidemment, si les cadences – quel que soit le sport – étaient moindres, il y aurait probablement beaucoup moins de sollicitations par rapport au risque dopant. Les joueurs sont jugés sur leurs performances. Rééditer des performances tous les trois jours dans un sport difficile comme le football me paraît impossible. Il faut des périodes de récupération. Le système économique du football, en obligeant la réédition des performances tous les trois jours, peut concourir au dérapage dopant.

Pedro : Pouvez-vous nous décrire quelques techniques de dopage dans le football autres que les anabolisants et produits liés à la testostérone ? Des techniques plus indétectables, par exemple, mais pas moins efficaces ?

Gérard Dine : Ce qui a été identifié dans le cadre des investigations judiciaires italiennes, c'est le recours à l'EPO, qui est très difficilement détectable dans les urines, contrairement à ce qui est affirmé régulièrement, malgré le test existant. Ce sont bien sûr les transfusions sanguines, qui en fait ont été utilisées depuis longtemps dans le football, notamment en Allemagne, dans les années 1980. C'est l'utilisation en récupération de l'insuline et de facteurs de croissance musculaire. C'est également l'utilisation d'hormones thyroïdiennes. Tout ce que je viens de vous indiquer n'est pas détectable dans les urines.

Yoyo : Est-ce une légende urbaine ? Il paraît que les pieds des footballeurs grandissent en raison du dopage

Il est bien évident que si des sportifs consomment de l'hormone de croissance, ils peuvent avoir des modifications morphologiques de certaines parties de leur corps. Toutefois, aujourd'hui, il n'y a pas de données objectives scientifiques qui permettent d'affirmer que les pieds des footballeurs grandissent, ce qui pourrait être un signe indirect de consommation d'hormones de croissance.

Ed : Y a-t-il dans le football comme dans le cyclisme à peu près 70 % d'asthmatiques ?

Gérard Dine : La proportion d'asthmatiques dans le football apparaît nettement inférieure à la proportion qui est retrouvée dans le cyclisme. Il faut savoir que la différence qui existe entre ces deux sports ne justifie probablement pas ces chiffres. Il existe toutefois des footballeurs qui ont des dossiers médicaux avérés, témoignant d'asthme, et qui vont donc pratiquer leur sport dans le cadre de ce qu'on appelle une "autorisation d'utilisation temporaire" (AUT). Pour cela, il faut faire un dossier médical très complet, dossier déclaré à l'Agence française antidopage, d'une manière officielle.

Ed et Pedro : Y a-t-il des contrôles sanguins dans le foot ? Cela suffirait-il à lutter contre le dopage ?

Gérard Dine : Sur la première partie de la question, la FIFA a signé très récemment seulement la charte antidopage de l'Agence mondiale antidopage. Cette attitude n'était pas adaptée à une bonne lisibilité dans la lutte antidopage, et cela a contribué à créer une suspicion autour du football. Les tests sanguins ne sont pas pratiqués actuellement dans le football au plan international. Certains tests avaient été réalisés lors de la Coupe du monde 2002. Actuellement, donc, il y a un certain flou dans la façon dont la FIFA réglemente ses actions contre le dopage. Il serait donc nécessaire qu'elle harmonise son attitude vis-à-vis de l'Agence mondiale antidopage.

Par contre, les tests sanguins peuvent révéler effectivement des anomalies biologiques provoquées par l'utilisation de produits dopants non décelables dans les urines. Cela revient à dire que si l'on utilise les seules urines pour lutter contre le dopage, on va se priver d'outils complémentaires permettant justement de vérifier la présence de dopage scientifique notamment. Mais il faut être clair : même en associant les contrôles urinaires et le suivi sanguin biologique sophistiqué – ce qui n'est pas le cas dans tous les sports, et notamment le football –, on ne pourra pas prétendre couvrir l'ensemble des pratiques dopantes.

Yoyo : Le fait, par exemple, qu'un très probable joueur dopé, comme Deschamps, soit à présent entraîneur (Juventus) n'est-il pas un frein à la lutte antidopage dans le football ?

Gérard Dine : Bien entendu, si des joueurs dopés ont des responsabilités dans le football, cela peut être très ennuyeux en termes de motivation pour lutter contre le dopage. L'un des problèmes, c'est que par rapport à certains joueurs qui ont pu être considérés comme dopés, aucune preuve de leur dopage n'a pu être affirmée, et peu de joueurs ont fait des révélations réelles sur leur dopage supposé. En clair, seuls quelques joueurs, dans des livres polémiques, ont révélé ces pratiques. Il est évident que le silence, le non-dit, actuellement, pose problème.

Montagut : Plus généralement, le dopage dans le football ne relève-t-il pas plutôt du secret de Polichinelle ? Le rythme des compétitions, le haut niveau requis... plus les déclarations qui dérapent ( Johnny Hallyday qui déclarait s'être refait oxygéner le sang dans une clinique suisse conseillée par Zidane) ne démontrent-ils pas la volonté du public de fermer les yeux sur le dopage ?

Gérard Dine : On peut penser effectivement qu'il peut y avoir secret de Polichinelle. Selon les données disponibles aujourd'hui à travers les retours de la justice italienne, selon les révélations déclarées ou anonymes de certains joueurs, le football doit considérer qu'il n'échappe pas au dopage et qu'il n'est pas différents des autres sports. Un des problèmes de ce dossier, c'est l'enjeu économique très important. Il existe donc une loi du silence, un non-dit qui complique singulièrement les mesures préventives et les réflexions de protection de la santé que peuvent proposer les milieux médicaux s'occupant de l'encadrement des sportifs. C'est donc effectivement un problème d'appréciation, et les autorités du football devraient s'emparer de cette suspicion en préconisant une politique de transparence plutôt que de pratiquer une politique de silence.

Pedro : Mais concrètement, que préconisez-vous pour lutter contre le dopage de manière efficace et définitive ?

Gérard Dine : En fait, au titre de mes compétences, il n'y a pas de recette miracle. Ce qu'il faut probablement faire vu l'arsenal dopant qui existe, c'est un encadrement médical et scientifique, notamment dans le haut niveau, beaucoup plus élaboré, qui ressemble à une médecine du travail, afin de pouvoir apprécier l'impact négatif de la pratique sportive sur la santé des joueurs, mais également avoir la réalité des utilisations dopantes. Cela revient à dire qu'il faut passer de la répression un peu hypocrite, puisque les outils ne sont pas adaptés, à l'encadrement préventif, mais cela revient à dire également qu'il faut des organisations transparentes au plan scientifique, et indépendantes des puissances sportives, politiques et financières.

AZA : Que penser des pratiques d'entraînement qui, sans aucune molécule, font jouer les adaptations de l'organisme à l'effort ? Par exemple l'entraînement dit "hi-lo" : entraînement normal associé au fait de passer douze heures par jour dans des chambres hypoxiques. Ou pire, entraînement en caisson hyperbare associé au repos en hypoxie (diminution modérée de la quantité d'oxygène dans les tissus). Est-ce décelable ?

Gérard Dine : Ces méthodes d'entraînement très scientifiques permettent d'adapter dans un environnement non naturel l'organisme du sportif, d'une façon toutefois physiologique. Il n'y a donc pas de court-circuit à l'intérieur de l'organisme sur un mode dopant. Pour cette raison, le comité d'experts de l'Agence mondiale antidopage a considéré cette année que ces méthodes précises n'étaient pas des méthodes dopantes. Pour la France, à la mi-novembre, à la demande du ministère de la jeunesse et des sports, un comité d'experts a statué sur la bonne utilisation des installations hypoxiques de l'Ecole nationale de ski de fond de Prémanon (Jura).
Fuzzo : La prise de masse musculaire rapide chez certains joueurs peut-elle s'expliquer seulement par un énorme travail physique ?

Gérard Dine : Bien entendu, une prise de masse musculaire rapide peut être toujours suspecte. Un entraînement musculaire, une alimentation rationnelle permettent d'augmenter la masse musculaire, mais la progression n'est généralement pas aussi rapide qu'on peut le dire. Il y a bien sûr des variations individuelles très importantes. Lorsqu'une variation importante est notée, la suspicion est devenue de rigueur. Elle peut être non fondée, et c'est bien dommage pour le sportif. Malheureusement, elle peut être fondée, et c'est tout le problème aujourd'hui de l'opacité du dossier du dopage, c'est qu'il y a effectivement des sportifs dopés et bien dopés, mais il y a aussi des sportifs non dopés, qui sont en fait les premières victimes du dopage.

Yoyo : Les performances hors norme de Zinédine Zidane à partir des quarts de finale de la Coupe du monde alors qu'elles étaient plutôt médiocres depuis un an ne sont-elles pas un signe évident de dopage (plutôt bien préparé dans ce cas) ? Notre héros lors de cette Coupe du monde n'est-il pas l'équivalent français de Floyd Landys lors de l'étape de Morzine au Tour de France 2006 ?

Gérard Dine : C'est un avis qui est posé. Cet avis, bien entendu, aujourd'hui, tel que vous l'exprimez, n'est pas argumenté par des preuves objectives. Mon commentaire, c'est de dire, par rapport à ma réponse précédente, que si les performances de Zidane sur la Coupe du monde sont naturelles, il est bien malheureux qu'il puisse y avoir une suspicion, parce que la réglementation et les mesures prises par les instances du football n'autorisent pas la transparence de la performance. En fait, aujourd'hui, le plus important n'est pas de trouver quelqu'un dopé, c'est de permettre à quelqu'un non dopé de pouvoir le prouver. Tant que les réglementations sur le dopage ne seront pas modifiées, nous ne sortirons pas de ce dilemme.

Olivette : En est-il de même pour les blessures à répétition, les blessures graves ou la fragilité reconnue des footballeurs ?

Gérard Dine : Pour ce qui est des blessures à répétition, la surenchère des sollicitations est la principale source des blessures. Bien entendu, l'utilisation de produits dopants au départ peut être efficace pour ralentir la fréquence des blessures, mais parfois, ces produits dopants, comme les corticoïdes, sont source eux-mêmes de fragilisation des sportifs et alors, les blessures sont plus graves que celles qu'on pourrait constater sans dopage.

Olivette : De nombreux joueurs affirment ne rien connaître des pratiques dopantes, ou des médecins spécialisés dans le recours au dopage. Peuvent-ils être dopés sans le savoir (produits dans leur nourriture...) ou le dopage nécessite-t-il un suivi individuel ?

Gérard Dine : Il peut exister des cas de dopage à l'insu des sportifs eux-mêmes. Nous avons prouvé cela ces dernières années, notamment à partir des compléments alimentaires. Dans ces compléments figuraient des produits dopants qui ont rendu les sportifs positifs, alors qu'eux pensaient simplement, pour certains de bonne foi, utiliser une alimentation améliorée. Maintenant, si l'on parle de dopage scientifique, comme le dossier que j'ai évoqué sur les retours de la justice italienne, il faut mettre en place des vérifications régulières pour s'assurer que ce dopage est efficace, bien toléré, et n'entraîne pas de problèmes de santé.

Aujourd'hui, la médicalisation des équipes sportives, de football ou d'autres sports, est très importante. Cela peut donc créer la suspicion. Encore une fois, le seul moyen est de mettre en place une politique transparente de l'intervention médicale au sein du sport de haut niveau.

Livreurdepizza : Les footballeurs américains sont réputés pour être des énormes masses musculaires, cependant il est souvent dit qu'ils meurent vers l'âge de 40 ans en raison d'un dopage important... Ces rumeurs sont-elles fondées ?

Gérard Dine : Ces rumeurs sont fondées en fait sur des études réalisées au début des années 1990 par des scientifiques américains auprès de joueurs de football américain universitaires ou professionnels. Ces études, crédibles, ont objectivé des espérances de vie moyennes significativement inférieures, entre une population de footballeurs américains et la population standard américaine. Les chiffres ne sont toutefois pas aussi catastrophiques, mais ils ne sont pas bons : c'est plutôt entre 50 et 55 ans.

Ed : Qu'en est-il de la créatine ? Est-elle autorisée, tolérée, interdite ? Dans quels pays ?

Gérard Dine : La créatine n'est pas un produit dopant. C'est un nutriment, comme disent les diététiciens. Quand on mange de la viande, on absorbe de la créatine, qui est une composante naturelle du muscle. Aujourd'hui, on peut assimiler la créatine sous une forme de complément alimentaire, et il existe une efficacité modeste mais réelle de cette nutrition améliorée pour certaines capacités musculaires, notamment autour de la puissance musculaire. La créatine n'est pas interdite par le CIO. Elle est simplement interdite à la distribution commerciale en France, pas pour une raison de dopage, mais pour une raison d'origine de sa production. C'est donc une mesure de protection sanitaire, et non pas une mesure de lutte antidopage. Dans la plupart des pays, la créatine est donc accessible à travers les compléments alimentaires.

Papa25 : Peut-on faire le lien entre des morts subites de footballeurs comme celle du camerounais Marc-Vivien Foe lors de la Coupe des confédérations en 2001 et le dopage ? En d'autres termes, le dopage des footballeurs peut-il conduire à la mort, comme on l'a déjà observé pour les cyclistes ?

Gérard Dine :  On ne peut pas exclure qu'il puisse y avoir une relation entre certains cas de mort subite et des pratiques dopantes. Il ne s'agit pas de pratiques dopantes au moment du match où l'individu est décédé, il s'agit de pratiques dopantes sur la carrière du joueur, qui peuvent avoir un impact négatif au niveau du cœur, en créant par exemple une hypertrophie du muscle cardiaque, qui devient pathologique. Cette hypothèse ne peut pas être exclue au vu de certains produits qui seraient utilisés. Par contre, sur le dossier indiqué, il n'y a pas eu de preuves, apparemment, de consommation de produits dopants au moment du décès. Mais cela ne suffit pas à affirmer qu'il n'y a pas de relation possible entre certains dopages et la mort subite.

Matt : Pourquoi la FIFA est-elle si réticente à rejoindre l'Agence mondiale contre le dopage ?

Gérard Dine : A titre personnel, je ne sais pas pourquoi la FIFA, depuis plusieurs années, a eu cette attitude marginale par rapport aux autres fédérations internationales, notamment vis-à-vis de l'Agence mondiale antidopage. Je pense qu'en agissant de cette manière, la FIFA crée plus de suspicion qu'autre chose dans le milieu du football.

Cjerome : Le dopage a -t-il la possibilité de transformer un âne en cheval de course ?

Gérard Dine : Aujourd'hui, non. Le dopage permet simplement d'améliorer, de manière parfois significative, le potentiel d'un individu, à des niveaux différents suivant son sport. Par contre, une des craintes à venir avec l'arrivée des modifications géniques, qui seront peut-être possibles dans cinq, dix ou vingt ans, c'est de pouvoir changer d'une manière plus importante un individu, ce qui, bien sûr, augmentera encore plus un potentiel sportif musculaire, énergétique ou neurologique. Mais actuellement, on ne peut pas transformer un âne en cheval